Le référendum à l’initiative de l’employeur
Le point à retenir
L’employeur pourra consulter ses salariés pour décider collectivement des règles de vie au travail.
L’ordonnance élargit les situations permettant de négocier des accords collectifs en fonction de l’effectif de la société.
Le gouvernement met fin au monopole syndical pour signer des accords, notamment dans les PME.
La législation est ainsi assouplie dans les entreprises de moins de 50 salariés, notamment avec la possibilité de recourir au référendum en dessous de 20 salariés.
L’apport est ici d’importance, car, auparavant, le Code du travail ne permettait pas de négocier un accord collectif directement avec les salariés sans passer, à tout le moins, par un salarié mandaté.
MAJ 01/11/2017
Lorsqu’il n’existe pas de syndicat dans une entreprise, ce qui est le cas dans 96% des PME, les accords d’entreprise sont aujourd’hui négociés par des salariés mandatés par un syndicat.
Pour les entreprises de moins de 11 salariés, l’ordonnance ouvre la possibilité à l’employeur de proposer un projet d’accord directement auprès des salariés, par référendum, en l’absence de Délégué Syndical ou de Conseil d’entreprise.
Ce mode de négociation est aussi possible dans les entreprises ayant entre 11 et 20 salariés qui n’ont pas de Comité Social et Economique (CSE) et qui sont par hypothèse dépourvues de délégué syndical.
Ce projet d’accord peut porter sur l’ensemble des thèmes ouverts à la négociation collective d’entreprise, en ordonne l’article L. 2232-21 du Code du travail.
La consultation du personnel doit être organisée à l’issue d’un délai minimum de 15 jours à compter de la communication à chaque salarié du projet d’accord. Un décret doit fixer les modalités d’organisation de la consultation du personnel.
L’employeur doit obtenir un vote favorable à la majorité des deux tiers du personnel pour valider l’accord, ainsi que le précise l’article L. 2232-22 du Code du travail.
Ces dispositions sont d’application immédiate, sauf lorsque des décrets sont nécessaires à leur mise en œuvre.
Les ordonnances avancent au 1er mai 2018 le moment à partir duquel tout accord d’entreprise, pour être valide, devra être signé par des syndicats représentants au moins 50% des suffrages aux dernières élections professionnelles.