Cabinet d'avocat Brochard
Droit pénal, de la famille et du travail
  • Présentation
  • Domaines d’intervention
    • Droit pénal
    • Droit pénal (travail)
    • Droit de la famille
    • Droit du travail
    • Droit social
    • Droit syndical
    • Différentes juridictions
    • Formation en droit
  • Honoraires
  • Publications
    • Articles
    • Jurisprudence
    • Ordonnances Macron
  • Contact
protection-salariee-enceinte-grossesse-et-travail

La protection de la salariée en état de grossesse

Thème Droit du travail (RI)

Le point à retenir

La femme enceinte bénéficie d’un statut protecteur à plusieurs niveaux : elle est protégée contre les discriminations du fait de son état de grossesse, contre un éventuel licenciement, toutefois cela ne prévient pas toutes les éventualités de rupture du contrat de travail.

Une protection plus forte lui est assurée pendant son congé maternité qui entraine suspension de son contrat de travail.

L’article L. 1132-1 du Code du travail fait entrer l’état de grossesse dans la protection contre les discriminations notamment en matière d’embauche, de rémunération ou de licenciement.

Sur la conclusion du contrat de travail pour les femmes enceintes

La femme enceinte est protégée contre un refus d’embauche ou une rupture du contrat de travail pendant la période d’essai en raison de cet état de grossesse (article L. 1225-1 du Code du travail).

Elle n’est pas tenue de révéler son état de grossesse à son employeur ou futur employeur.

Sur la rupture du contrat de travail des femmes enceintes

La rupture du contrat de travail n’est pas possible pendant sa suspension au titre du congé maternité, pendant les congés payés qui suivent immédiatement ce congé et pendant les 10 semaines suivantes (article L. 1225-4) du Code du travail).

La rupture du contrat de travail est interdite dans les 10 semaines qui suivent l’accouchement, sauf faute grave de la salariée ou impossibilité de maintenir l’emploi pour une cause extérieure à la naissance de l’enfant (article L. 1225-4-1 du Code du travail).

Si un licenciement intervient, sauf faute grave ou évènement extérieur, l’envoi d’un certificat médical attestant de la grossesse dans les 15 jours suivant la notification du licenciement permet l’annulation de celui-ci (article L. 1225-5 du Code du travail).

Le licenciement ainsi annulé, la salariée doit être réintégrée (Cass Soc. du 14 décembre 2016, n° 15-21.898). Si la salariée refuse la réintégration, il conviendra alors de mettre en place une procédure de licenciement.

Le licenciement d’une femme en état de grossesse médicalement constaté constitue un trouble manifestement illicite permettant l’intervention du juge des référés afin de statuer sur la validité de ce licenciement (Cass. Soc. du 16 juillet 1997).

L’état de grossesse n’empêche pas la survenance du terme d’un contrat à durée déterminée (article L. 1225-6 du Code du travail).

La grossesse ouvre le droit, pour la salariée, de rompre le contrat de travail à tout moment sans préavis et indemnité de rupture (article L. 1225-30 du Code du travail).

Sur les adaptations du travail en raison de l’état de grossesse

L’état de grossesse ouvre droit des éventuelles adaptations du travail en cas de travail de nuit (articles L. 1225-9 et L. 1225-10 du Code du travail), de nécessité de changement d’affectation (articles L. 1225-7 et L. 1225-8 du Code du travail), de travail exposant la salariée à des risques particuliers (article L. 1225-12 et suivants du Code du travail).

Ainsi qu’à des autorisations d’absences pour les examens médicaux obligatoires (article L. 1225-16 du Code du travail).

Les articles L. 1225-30 et suivants du Code du travail prévoient des règles particulières pour l’aménagement du travail pour la salariée qui reprendrait le travail alors qu’elle allaite encore son enfant.

Si les adaptations nécessaires ne sont pas possibles, la salariée bénéficie d’une suspension de son contrat de travail avec des garanties de rémunération par des indemnités journalières versées par la caisse de sécurité sociale et par l’employeur.

Sur la suspension du contrat de travail pour congé maternité

Les articles L. 1225-17 et suivants du Code du travail encadrent le congé maternité auquel aura droit la femme enceinte.

Ce congé entraine la suspension du contrat de travail.

Il dure en principe de la sixième semaine avant l’accouchement à la dixième semaine après celui-ci.

Ce congé ouvre droit aux indemnités journalières de la sécurité sociale.

Toutefois la durée de ce congé peut être adaptée en fonction du nombre d’enfant à naitre, du nombre d’enfants déjà à charge pour la mère, d’un accouchement avant terme, d’un état pathologique de la mère ou d’une hospitalisation de l’enfant.

A l’issue du congé maternité, la salariée doit pouvoir retrouver son emploi précédent ou un emploi équivalent, avec une rémunération au moins similaire à ce qu’elle touchait avant la suspension de son contrat de travail.

Elle a droit à un entretien professionnel au moment de sa reprise du travail.

L’article L. 1225-19 du Code du travail interdit l’emploi d’une salariée dans une durée de 8 semaines avant et après son accouchement ; cette durée devant comporter 6 semaines après l’accouchement.

Sur les sanctions du non-respect du statut protecteur

Enfin, l’article L. 1225-70 du Code du travail prévoit que toute convention qui porte atteinte aux dispositions précités du Code du travail est nulle.

Ces dispositions sont sanctionnées pénalement également.

Le licenciement prononcé pendant la période de congé maternité ou en raison de l’état de grossesse sera donc nul et ouvrira droit à réintégration et/ou à différentes indemnités.

Le CDI-C Partie 2: Le contenu du contrat de travail Incidence du transfert d’entreprise avec les contrats de travail

Découvrir aussi

campaign-g34b00b47a_1920

Chambre Sociale, Thème Droit du travail (RI)

La levée du secret médical

La remise des documents de fin de contrat

Thème Droit du travail (RI)

Utilité et principe de l’accord transactionnel

fotolia_142994552

Thème Droit du travail (RI)

La Rupture Conventionnelle et des ses implications financières (salarié et employeur)

Suivez nous

Rechercher

Derniers articles

  • legal-1143114_1280La neutralisation d’une clause d’un contrat (clauses abusives)
  • fringer-cat-5LwAK7HGSnM-unsplashLes durées de la DP (Détention Provisoire)
  • IMG_7429 - copieUne peine < 10 ans prononcée pour viol reste une peine correctionnelle

Jurisprudence

  • Chambre Sociale
  • Chambre Criminelle
  • Chambre Commerciale, Economique et Financière
  • Cour Européenne des droits de l’Homme
  • Toutes les Jurisprudence

Thème des billets

  • Thème Droit pénal
  • Thème Droit de la famille et des mineurs
  • Thème Droit du travail (RI)
  • Thème Droit social (RC)
  • Thème Pôle social
  • Thème Droit des Étrangers et Droit d’Asile
  • Thème Droit des affaires
  • RSE
  • Divers

S’inscrire à la Newsletter

  • Accueil
  • Présentation
  • Domaines d’intervention
  • Articles
  • Honoraires
  • Contact

Comprendre

Ateliers Formation

Cabinet d'avocat Brochard
arnaud-brochard-avocat-droit-social-droit-penal
  • Accueil
  • Mentions légales
  • Contact
Copyright © 2017 Brochard Avocat, Tous droits réservés

News

  • legal-1143114_1280La neutralisation d’une clause d’un contrat (clauses abusives)
  • fringer-cat-5LwAK7HGSnM-unsplashLes durées de la DP (Détention Provisoire)
  • IMG_7429 - copieUne peine < 10 ans prononcée pour viol reste une peine correctionnelle
  • Connexion

Coordonnées

7 , Rue des Carolus
86 000 Poitiers
cabinet@brochard-avocat.com                     Du lundi au vendredi de 9h00 à 19h00

Tél : 05 49 37 29 77
  • Consultation
  • LinkedIn
  • Facebook
  • Twitter

S’inscrire à la newsletter *

* En inscrivant votre mail  ici vous acceptez de recevoir notre newsletter