RSE – Partie 2: Des enjeux et de multiples bénéfices durables
Des enjeux et de multiples bénéfices durables.
De nombreux citoyens attendent des entreprises, des pouvoirs publics et des associations une prise de conscience de l’environnement et des changements sociaux. Ils veulent de nouveaux modèles de consommation, de nouveaux paradigmes économiques qui soient plus inclusifs, plus collaboratifs.
L’Harvard Business Review a publié une étude révélant que les CEO des entreprises les plus performantes se sont engagés dans la RSE, et en ont fait un cheval de bataille de leur réputation et de leur performance.
Pour une entreprise, les bénéfices d’une stratégie RSE sont réels et nombreux.
Au-delà de préserver l’environnement la RSE :
(i) Est un avantage concurrentiel pour l’entreprise et un attrait pour les investisseurs responsables mais aussi pour les clients ;
(ii) Elle renforce le sentiment d’appartenance tout en fidélisant le capital humain, actif le plus important de toutes entreprises de services, et améliore la qualité de vie au travail ;
(iii) Elle développe l’image et la notoriété de l’entreprise ;
(iv) Elle réduit les risques et les contentieux tout en anticipant la réglementation.
(i) La mise en œuvre d’une politique RSE et ces nouvelles obligations créent de nouveaux business models tout en baissant les coûts de fonctionnement de l’entreprise. C’est un avantage concurrentiel qui prend la forme d’innovation orientée vers la rupture, la reconfiguration de l’offre, la création de nouveaux segments de marchés, de nouveaux produits et usages.
Tout en étant un différenciateur vis-à-vis de la concurrence ce positionnement répond aux attentes des clients et augmente la performance économique de l’entreprise. En outre, c’est un réel attrait pour les investisseurs responsables mais aussi pour les banques et l’état.
(ii) Aujourd’hui la notion d’engagement des salariés est de plus en plus complexe. Dans un environnement de travail de plus en plus fluide (avec le télétravail, le coworking, le digital…), l’engagement des salariés est de moins en moins physique, et de plus en plus “moral”.
Le sentiment d’appartenance des salariés repose de plus en plus sur les valeurs de l’entreprise, sur sa capacité à se mobiliser sur des enjeux de société et à capitaliser sur cette mobilisation.
En outre, le respect des droits de la personne sur les lieux de travail et dans la Société devient un élément prépondérant de choix d’entreprise.
L’engagement mais aussi « le sentiment d’appartenance » des salariés est bien souvent synonyme de productivité, de qualité de vie au travail, de diminution du turn over et de dialogue social apaisé. Avoir des employés engagés, pour une entreprise, est un objectif stratégique fondamental.
La RSE est un excellent moyen de motiver et d’engager les salariés dans une entreprise.
Selon une étude menée par l’Université Paris Dauphine avec le soutien de l’AFNOR, l’implication des salariés dans les démarches environnementales de leur entreprise augmente leur productivité de 16%.
Les salariés investis dans la RSE sont les plus investis et les plus motivés, de plus ils seraient plus heureux et les plus satisfaits de leur travail !
Selon l’étude de Cone Communication, réalisée en 2016, sur l’engagement des salariés (détaillée en partie 6 -La RSE et l’impact sur les salariés), la RSE accélère les recrutements et l’engagement des employés.
Ce constat est particulièrement fort chez la jeune génération, ces “Millenials” (génération Y) qui révolutionnent le travail et la RSE.
Les relations entre engagement et fidélisation des salariés d’un côté et RSE de l’autre sont donc profondes aujourd’hui. Tout un mouvement se met progressivement en place autour des enjeux de la responsabilité dans les entreprises. Non seulement les salariés veulent faire partie de ce mouvement, mais ils veulent le faire savoir ! C’est une opportunité à ne pas négliger pour les employeurs, afin de valoriser leur marque en interne comme en externe.
(iii) Cet engagement social favorise grandement l’image de l’entreprise dans la Société mais aussi sa réputation, sa notoriété et son attractivité auprès des clients et des acheteurs, des salariés et des candidats, des investisseurs et des pouvoirs publics.
(iv) La majorité des dirigeants (7 sur 10) considèrent que la RSE est un facteur permettant une meilleure maîtrise des risques environnementaux, juridiques, financiers, sociaux et d’images.
A travers l’anticipation et la gestion proactive de l’évolution du droit et de nouvelles réglementations, elle permet la réduction et la prévention de contentieux et d’indemnités.
En outre, la mise en œuvre d’une politique RSE réduit significativement la pression de la part de l’Etat.